Une année pour toujours mieux marcher ensemble

Une année pour toujours mieux marcher ensemble

En octobre prochain, aura lieu à Rome la première session générale des évêques pour le synode sur la synodalité. Derrière ces mots compliqués se cache une réalité importante pour toute l’Église : en se nourrissant de tout le travail préparatoire réalisé dans tous les diocèses et dans toutes les communautés religieuses et mouvements du monde, des délégués des évêques de toute l’Église, avec d’autres membres choisis par le pape, vont essayer de discerner comment notre Église pourrait mieux vivre la synodalité. Autrement dit, comment pouvons-nous marcher ensemble (c’est le sens du mot “synode”) à la suite de Jésus-Christ et à l’écoute de l’Esprit Saint, pour témoigner de l’Évangile dans le monde actuel ?

Un synode est d’abord une expérience spirituelle. Tous les participants, par la prière et l’écoute mutuelle, cherchent à se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint. Il est donc important que toute l’Église et nous-mêmes, nous préparions et accompagnons ce synode par notre prière.

Mais l’expérience de ce qui s’est vécu dans nos paroisses en 2021-2022 peut nous donner des pistes pour déjà grandir dans la synodalité de manière locale. Car une leçon importante de ces phases préparatoires a été la richesse de la rencontre. Pour des questions de temps, de moyens, d’envie, ou autres, beaucoup de contributions venaient de personnes ayant réfléchi aux questions qui étaient posées, soit de manière individuelle, soit au travers de groupes de même sensibilité, assez proches dans leurs conceptions de la foi et de l’Église. Ces contributions donnaient un aperçu intéressant de la diversité des questions et préoccupations présentes dans le diocèse, mais sans exploiter toutes les richesses d’une démarche synodale. D’autres ont pleinement joué le jeu de la rencontre, comme des communautés religieuses à Nantes, très différentes dans leurs sensibilités et dans leurs activités pastorales. La soirée de partage qu’elles ont vécues ensemble a été des deux côtés vécu comme un temps d’ouverture à la joie de l’Esprit Saint.

Vivre une Église toujours plus synodale, marcher ensemble à l’écoute de l’Esprit Saint, ça nous appelle donc à profiter de toutes les occasions pour vivre la rencontre, le partage, l’écoute et parfois même un discernement en commun dans nos paroisses particulièrement avec ceux qui sont différents, qui ne sont pas de nos cercles habituels, qui dans l’Église ont des habitudes de prière ou d’engagement différents des nôtres. Vivre une Église toujours plus synodale, c’est lutter pour renoncer à nos a-priori sur les autres – et chacun de nous en a – pour rencontre l’autre comme un frère, une sœur, qui vit du Christ à sa manière et qui a quelque chose à me révéler du Christ par ce qu’il en vit. Vivre une Église toujours plus synodale, c’est croire que l’Esprit Saint habite l’Église et le cœur de tout croyant et faire confiance à son action. C’est croire que toute question posée à l’Église est pertinente, même si nous ne pouvons pas nous reconnaître dans la réponse proposée par d’autres chrétiens. C’est croire que la réponse émergera d’un discernement vécu avec toute l’Église dans la foi qui nous vient des Apôtres. Et tout cela nous invite à prier en particulier pour le pape et nos évêques qui ont un rôle essentiel de discernement de ce que l’Esprit Saint inspire dans l’Église, mais aussi de service de la communion dans une même foi et un même amour.

Cette année, renouvelons notre volonté de marcher ensemble à la suite de Jésus-Christ dans la communion de l’Église.

Gilles de Cibon, prêtre étudiant, paroisse Saint François en Saint Nazaire

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