Edito du mois de Saint-François en Saint-Nazaire

Viva la (muerte) vida !

¡ Viva la muerte ! (en espagnol, « Vive la mort ! ») est à l’origine un cri de ralliement franquiste. C’est aussi d’une certaine manière, une absurdité logique, puisque la vie et la mort s’opposent. Pourtant, ils existent bel et bien toujours ceux qui se rallient à ce slogan, et proposent la mort comme une solution aux problèmes humains, politiques, sociaux : groupes terroristes, états fauteurs de guerre, promoteurs de l’avortement ou de l’euthanasie… Comme si la mort pouvait être une solution pour une meilleure vie : la mort de l’autre, bien entendu, pas la sienne.

 

La fête de Pâques nous invite à envisager la mort et la vie, mais pas sous cet angle, bien entendu. Tout d’abord de mort, il s’agit de regarder celle du Christ, qui débouche sur la résurrection. Ce qui nous situe fondamentalement du coté de la vie ; et nous invite à crier : Viva la vida ! Phrase redondante celle-ci, mais logique de vie bien préférable à la première. Ensuite, de mort, il ne s’agit pas de provoquer celle des autres, mais d’envisager la sienne : comment faire de notre vie (promise à la mort), ou de notre mort (promise à la Vie) un don, à l’exemple de Jésus lui-même : « Voici comment nous avons reconnu l’amour : lui, Jésus a donné sa vie pour nous, nous devons aussi donner notre vie pour nos frères. » (Evangile selon saint Jean 3, 16).

 

Que le temps pascal dans lequel nous entrons, nous aide à faire des choix courageux pour nous mettre du coté de la vie, contre les forces de morts qui travaillent notre monde.

 

Viva la vida ! Vive Dieu ! Alleluia !

 

Arnaud Laganier, curé de la paroisse

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