« Au cœur même de ma vie, Dieu peine et travaille pour moi » aime à dire St Ignace de Loyola.
Mais suis-je prêt à m’arrêter pour voir, que dis-je, pour contempler cette œuvre de Dieu en moi ? Toute la Bible atteste que Dieu agit, au cœur du peuple, dans le cœur des croyants. D’ailleurs, la Bible n’est-elle pas cette immense relecture de l’action de Dieu dans la vie des hommes, dans la dynamique de l’Esprit-Saint. S’il y a plus de deux mille ans, des personnes ont fait pour nous ce gigantesque travail de relecture, sous la houlette de l’Esprit-Saint et qui nous permet aujourd’hui de nous nourrir de la Parole de Dieu, combien est-il important pour nous de relire individuellement et collectivement l’action de Dieu au cœur de notre année. Accepter de regarder en face, si nous avons été capables de nous laisser mouvoir par l’Esprit-Saint, ou au contraire quelles ont été nos résistances ?
Pour cela, deux outils sont nécessaires : le temps. Accepter de s’arrêter pour se placer sous le regard de Dieu, pour faire mémoire, c’est-à-dire faire revivre en notre esprit, en notre cœur, les traits saillants de cette année, sachant que ce n’est pas le plus souvent dans la tempête que Dieu se manifeste, mais dans « le bruissement du murmure d’une brise légère. » (1 R 19, 13)
Second outil : la page blanche et le crayon. C’est Dieu lui-même qui va tenir la plume et guider notre main pour nous aider à faire cette relecture et à l’écrire. L’importance de poser des mots sur une expérience, d’essayer de dire l’indicible, de traduire ce qui nous échappe. Oui, l’écrit ancre l’acte de mémoire dans notre histoire, dans l’histoire de Dieu et donne ainsi à notre histoire saveur d’éternité.
C’est alors que nous pourrons réellement prendre conscience de l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous, et nous émerveiller devant ce Dieu qui veut nouer une alliance personnelle, en venant demeurer au plus profond de notre cœur. Soyons dans la joie !
Philippe, curé de la paroisse Saint Pierre de l’Océan
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