« que demeure l’amour fraternel » (He 13,1)
Carême… et jeûne ?
On compare souvent le carême à un exercice de régime ou, plus positivement, un temps de meilleure appréhension de son corps. Certains vont parler de ramadan chrétien. Certes, il y a dans les deux cas la pratique du jeûne, de la prière, de la charité. Mais l’objectif n’est pas le même.
Carême pour Pâques
Pour nous y retrouver, il faut simplement repartir non pas de nous, mais de ce que la foi chrétienne nous donne à vivre. Il ne faut pas en oublier l’objectif qui est Pâques. Pâques est la raison d’être de la vie chrétienne et donc du carême. C’est parce ce que Jésus est mort et ressuscité qu’il est aujourd’hui vivant, et que nous pouvons aujourd’hui vivre de sa vie. C’est pour cela que les futurs chrétiens sont baptisés, reçoivent les sacrements qui le mettent en communion avec Dieu, le jour de Pâques, fête de la résurrection du Christ.
40 jours en demeurant dans l’amour fraternel
Le carême est alors pour les futurs baptisés de Pâques le temps de l’ultime préparation.
Et pour les vieux baptisés, c’est le moment de se lancer à nouveau dans l’aventure chrétienne et, comme pour toute aventure ou expérience sportive, tout changement dans une vie, pour tout nouveau métier, il faut se préparer.
Alors, oui vive le carême, parce que nous faisons tout pour nous trouver prêts pour Pâques, pour mieux en comprendre la portée. Le carême est le moment de mieux comprendre ce dont nous avons besoin pour vivre et de qui nous avons besoin, c’est-à-dire, nous reconnaître frères les uns des autres, parce que nous avons un même Père et que nous pouvons et avons besoin de nous soutenir dans l’amour fraternel. Ainsi, grâce au carême, avec davantage de jeûne, de prière et de partage, serons-nous prêts, plus disponibles pour Dieu et les autres.
Vive le carême !
Michel Leroy, curé
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