Une page des Chroniques de Nantes, rédigée par un contemporain des évènements, rapporte qu’en 843, le jour de la Saint Jean, les Normands s’emparèrent de la ville, firent irruption dans la cathédrale et massacrèrent l’évêque Gohard avec une foule de clercs, de moines et de fidèles qui s’y étaient réfugiés.
Une tradition ultérieure veut que l’évêque célébrait alors la messe à l’autel de saint Ferréol et qu’il tomba tandis qu’il proférait le Sursum corda (élevons notre coeur). Quelques années plus tard, on éleva un tombeau pour l’évêque martyr à l’endroit même où il avait été frappé. Mais, après une nouvelle incursion des Normands et un nouveau pillage de la cathédrale, peut-être en 919, prêtres et fidèles s’enfuirent à Angers, emportant les reliques de leur protecteur.
C’est en cette ville, dans la collégiale Saint-Pierre, qu’on le vénéra jusqu’à la Révolution. Une inscription rappelait : «Ici repose l’humble Gohard, Père des Nantais et Martyr». À défaut du corps de l’évêque, la cathédrale conserva longtemps comme relique la chasuble que portait Saint Gohard quand il fut tué.
Fête le 24 juin.
Sur le dessin :
– Le saint est habillé en évêque.
– Il tient la palme du martyre, symbole de la victoire.
– L’église est une reconstitution de la cathédrale romane de Nantes telle qu’elle existait à son époque.
– Dans la partie droite on y voit un drakkar viking, l’épée (instrument de son martyre, épée viking d’après un modèle retrouvé dans la Loire et conservée au musée du château des Ducs), et l’autel pour rappeler qu’il célébrait la messe au moment de sa mort.
– Dans la partie gauche le pont de Saint-Nazaire, seul élément contemporain ; Saint-Nazaire où se trouve la seule église du diocèse dédiée à Saint-Gohard.
– La Loire qui recouvre la partie inférieure du dessin fait le lien entre le passé et le présent, Nantes et Saint-Nazaire…
Merci au dessinateur : Daniel Hardy.
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