Le 18 mai dernier la Troupe de Saint Marc donnait sur la scène du Jean Bart Bakhita, de l’esclavage à la liberté. Depuis novembre dernier, des personnes de huit nationalités, de tous âges, de toutes conditions (français, migrants, immigrés) et de confessions différentes, se réunissaient régulièrement dans les salles de l’église St Paul pour monter cette pièce écrite d’après Le Journal de Bakhita. Journal dicté par la jeune soudanaise canonisée par Jean-Paul II en l’an 2000. Ecrire, mettre en scène, jouer, chanter ou peindre et construire les décors de cette pièce c’était rendre compte ou prendre conscience de ce que vit encore aujourd’hui une partie de l’humanité ; c’était partager l’espérance, la vitalité et la douceur de cette jeune femme africaine que rien ne prédisposait au départ à une jeunesse aussi douloureuse ; c’était quelle que fût notre confession (catholique, protestante, musulmane) découvrir de plus en plus avec elle la Foi dans le Maître de l’univers, le “Patron des patrons” pour reprendre l’expression de Bakhita elle-même, la Foi dans le Christ malgré le contexte de rejet, d’isolement et d’abandon, d’éloignement de son pays dans lequel elle vivait. C’était enfin partager la liberté et le bonheur qui lui ont été rendus dans sa démarche chrétienne. Le public très divers également ne s’y est pas trompé : la fraternité qui régnait dans la Troupe (49 personnes à la fin) manifestait la tendresse et la miséricorde de Dieu et nous avons eu la joie, le soir de la représentation, de chanter tous ensemble Sa Gloire.
Guillemette Marot
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