Le samedi 6 mars ,et après 5 mois d’interruption, les compagnons de Chemin d’Espoir de notre paroisse se sont retrouvés au calvaire de Pontchâteau pour faire une
rando spirituelle.
Le beau temps s’était invité et ce fut avec un plaisir non dissimulé, que nous avons vécu ce temps bien agréable de prière et de partage.
Nous avons commencé notre marche tranquillement, puis fait plusieurs arrêts pour réagir à la lecture de l’évangile de St Jean sur Jésus qui chasse les marchands du
temple. Nous avons échangé et partagé sur le « comment » cette parole de Dieu nous rejoint et fait écho dans nos vies d’aujourd’hui à partir de quelques questions :
Nous aussi, parfois, nous avons des raisons d’être en colère, pourquoi ? Quelles « armes » utilisent-on en cas de colère ? Comment la prière nous aide-t-elle ( ou pas ?)..,. non pas à oublier, mais à essayer de pardonner. Quelles sont les raisons qui mènent le plus à prier ?
Nous avons conclu notre partage dans la chapelle en dessous du calvaire en lisant une prière et en disant un Notre Père
Chaque compagnon a dit quelle phrase était le plus difficile à vivre et ce fut : « pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » et « que ta volonté soit faite »
Ce fut un moment de grâce apprécié de tous, un réconfort en ces temps difficiles. Les compagnons étaient ravis et veulent à nouveau se revoir très bientôt. Avant de se quitter, nous avons partagé un « pot de l’amitié » (apporté par chacun)…et fait une photo.
Marie-Hélène et Isabelle
Après la lecture de l’évangile, réactions spontanées :
La violence de Jésus étonne, les marchands osent envahir le temple, le sacrifice a une valeur marchande, le fouet est pour faire peur, Jésus ne s’en sert pas pour frapper, il ne veut pas faire de mal, pour acheter des animaux il fallait changer l’argent romain car celui-ci était considéré comme impur.
Nos colères :
L’injustice ! Ceux qui se pavanent car ils pensent qu’avec leur argent ils sont meilleurs et considèrent les pauvres comme des moins que rien.
Les pauvres donnent davantage alors qu’ils sont dans le besoin.
Les salaires qui augmentent peu alors que le coût de la vie est de plus en plus élevé.
Les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, l’écart social se creuse encore davantage.
En colère contre des collègues qui me jugent parce que j’ai emmené une autre collègue qui n’a plus de voiture, « elle a qu’à prendre le bus » m’ ont dit celles-ci…, j’ai voulu lui rendre service, ça m’énerve qu’on dise des choses dans mon dos, des fois j’arrive à avoir du répondant.
Entre les frères et sœurs, dire les choses directement en face ce n’est pas facile !.
Vis-à-vis de la nature, en colère contre les personnes qui jettent les détritus n’importe où surtout dans notre quartier !!! Ils ne respectent pas la nature, il faudrait qu’il y ait un peu plus de sanctions.
On est dans un monde de violence, les jeunes qui ont des armes ce n’est pas normal.
Avant on écoutait et respectait nos parents, aujourd’hui les enfants sont laissés à tout faire, ils n’ont plus de repères, plus de règles, de respect, plus de notions de morale. Ils ne font plus la différence entre le réel et la fiction…..
Les « armes » qu’on utilise contre nos colères :
La parole qui peut être blessante mais qui jaillit souvent sans réfléchir
. Claquer les portes, se renfermer, se taire pour limiter les dégâts. Faire de la sophrologie pour gérer ses émotions. Avoir des mauvaises paroles car quand on est en colère, on peut sortir n’importe quoi. Faire le muet, s’enfermer chez soi, ressasser, mais ce n’est pas bon. Sur le coup de la colère, on peut dire des choses blessantes mais qu’on oublie alors il doit y avoir le pardon. On peut être mal si on dit des choses malveillantes, c’est pas facile de revenir et s’excuser, ça dépend de la situation, des colères.
La prière permet de se pauser
Jésus était très en colère contre tous ceux qui avaient envahi la maison de son Père et faisait du mauvais commerces.
Quand je prie, je rencontre quelqu’un qui me comprend et qui me pardonne.
Il ne juge pas, m’écoute, me met sur le bon chemin, Je sais que je peux compter sur Jésus.
Prière de merci, prière de demande, prier pour avoir la force de faire une démarche face à l’autre….
C’est une porte d’entrée vers autre chose. Demander de l’aide pour rebondir.
Nos raisons de prier :
Demander la grâce au Seigneur pour m’ aider. Besoin de dialoguer, de communiquer nos joies, nos peines car j’ai en face de moi un Dieu présent qui est tout Amour.
Je lui confie ce que je vis, mes difficultés, mes colères, les rancoeurs, mon manque d’amour, pour qu’il me donne la force de tenir bon, de calmer mon corps, demander pardon, prière d’aide, d’apaisement.
Je me tiens devant Lui avec ce que je suis et je me sais aimé et pardonné. Une grâce pour continuer la route.
La prière n’est pas un trafic avec Dieu, elle est accueil de son Amour.
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