Dans une société où un climat anxiogène ne cesse de se développer, deux choses essentielles me semblent déterminantes à vivre comme chrétien.
Tout d’abord, regarder le monde avec les yeux de Dieu. Lorsque Dieu regarde sa créature, il ne voit pas d’abord les limites, les petitesses, il contemple son image, qui peut certes être blessée, mais qui a en elle toutes capacités pour aimer ; ce n’est pas un regard qui juge, mais un regard qui relève. Là où tout le peuple voit un lépreux, une femme pécheresse, un collecteur d’impôt corrompu, Jésus révèle un homme qui a soif de réintégrer la société et de chanter la gloire de Dieu, une femme torturée par son péché et qui ne demande qu’à être relevée, un homme qui a soif de conversion et qui attend le salut. Ne tombons pas dans le piège des médias et des réseaux sociaux. Emerveillons-nous plutôt sur ce qui est beau, ce qui fait grandir l’homme. Regardons ce désir qu’il y a en chaque homme, en chaque femme, de faire grandir la présence de Dieu, de révéler à chacun qu’il est un être aimable et fait pour aimer.
Pour mener à bien ce projet dans notre communauté, il est important d’apprendre à nous connaître, à voir en l’autre un frère, une sœur que Dieu nous donne. Nous allons déployer plusieurs moyens pour apprendre à mieux percevoir dans l’autre l’image de Dieu. Régulièrement, j’interpellerai des paroissiens pour qu’ils nous révèlent comment Dieu est venu les saisir. Au mois d’octobre et de novembre, nous reprendrons le concept « devine qui vient dîner ? » Certains d’entre vous l’ont déjà vécu l’an dernier. Un foyer invite un couple ou une personne, qui à leur tour va inviter un autre couple, … à venir dîner chez eux un même soir ; si bien que les gens qui viennent sont sûrs de connaître au moins quelqu’un et apprendront à connaître les autres membres de la communauté présents (cf : témoignage en dernière page).
Enfin, au mois de décembre, nous vous proposerons les EFF (Equipes fraternelles de Foi) que nous avons déjà vécues lors du carême précédent. Osons la fraternité paroissiale pour lutter contre la morosité de ce monde. « Vous êtes la lumière du monde. » Mt 5, 14
Philippe curé de la paroisse
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