« Le soir venu, ses disciples descendirent jusqu’à la mer. Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’étaient déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. Un grand vent soufflait, et la mer était agitée. Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à- dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. » Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient. » (Jn 6, 1621)
Il y a des temps dans notre vie où tout paraît noir autour de nous. Nous sommes ballotés par les évènements, et l’aurore semble bien éloignée ; le vent se fait de plus en plus fort, et notre barque tangue dangereusement. Le désespoir peut alors nous saisir. A quoi bon lutter ? A quoi bon se démener si tout ce que nous avons tenté est vain ? C’est au cœur de la nuit la plus noire que la lumière brille dans les ténèbres et « les ténèbres ne l’ont point arrêtée » (Jn 1, 5). Le chrétien est celui qui doit avoir l’espérance chevillée au cœur. Oui, le Christ vient et nous n’avons nulle raison d’avoir peur car, avec Lui, nous savons que nous pouvons traverser jusqu’à la mort. Dans ce monde désenchanté, il nous appartient de faire résonner cette voix qui susurre à notre oreille : « N’aie pas peur c’est moi. » C’est le Christ lui-même qui nous rappelle que nous sommes « la lumière du monde » (Mt 5, 14), parce que nous savons que Dieu est agissant au cœur de notre monde et qu’il nous appelle personnellement à être signe de sa lumière. Oui, il y a un sens à notre histoire, et il nous appartient à nous les chrétiens de le dévoiler au monde. « Oui, je viens bientôt. Amen, viens Seigneur Jésus. » (Ap 22, 20)
Philippe, curé de la paroisse
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