Edito du bulletin du mois d’avril 2023
«C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Au matin de Pâques, Simon-Pierre et Jean, deux disciples de Jésus vont au tombeau, là où l’on avait déposé Jésus. En voyant le tombeau ouvert, l’absence de corps, les linges, posés à plat, « ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus », l’un ne croit pas (encore) mais l’autre si. Pourtant les deux ont vu la même chose.
Deux attitudes possibles face à l’annonce de la résurrection de Jésus aujourd’hui même encore, en 2023. Mais n’allons pas penser tout de suite de façon binaire : d’un côté il y aurait les « vrais », les « bons » croyants et de l’autre les non-croyants. Même si, à notre interlocuteur qui nous pose la
question de savoir si nous croyons en la résurrection de Jésus, nous affirmons notre foi avec courage (parfois) et respect pour lui. Même si, également, nous sommes parfois déroutés par des demandes de baptêmes, de mariages voir de sépultures où la foi des personnes en Jésus-Christ mort et ressuscité semble bien loin.
Mais la foi n’est pas l’apanage des pratiquants réguliers. Il n’y a qu’à regarder avec honnêteté notre histoire personnelle et il ne sera pas difficile de trouver des moments où foi et non-foi se sont succédés, voire mélangés. Un certain matérialisme (rassurant) de la foi peut habiter des catholiques : il faudrait développer une forme particulière de liturgie, développer une ambiance, « sentir » Dieu pour croire.
Pierre arrive le premier au tombeau et ne croit pas d’emblée. Jean arrive ensuite et croit tout de suite.
Voilà bien deux histoires communes avec Jésus mais pourtant deux chemins de foi différents. A chacun de nous de remercier Dieu pour celles et ceux qui nous ont aidés sur ce chemin de la foi et de prendre conscience également de nos manques de confiance. A chacun de nous également de témoigner de notre foi aux autres qui sont, comme nous, en chemin.
Pierre et Jean ont certainement dû échanger longtemps sur ce qu’ils ont vus. On ne peut pas être chrétien tout seul !
Belle fête de Pâques à tous.
Dominique BREVET, curé
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