Pour la 18ème « Nuit des Veilleurs » l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) propose le thème : « Prier au cœur de l’Action ».

Orthodoxes, protestants, catholiques – chrétiens de toutes confessions – en- semble, tous puisent le sens de leurs actions au creuset de leur foi. Tout le monde prie, d’une façon ou d’une autre. La prière existe depuis toujours dans toutes les religions et toutes les civilisations. De la supplication angoissée à la louange, de la demande la plus intéressée à la plus humble, la prière est un acte spontané, jailli du cœur de l’homme qui demande aide ou protection, ou qui remercie. Elle met en jeu les composantes psychologiques, affectives de l’être humain, ainsi que ses désirs plus ou moins clairement assumés.

Prier en solidarité avec les autres

Pour la prière d’intercession, il s’agit de faire passer dans la vie concrète la soif de justice et l’amour que l’on re- çoit de Dieu. Et cette vie concrète, moi qui prie, je ne la vis pas seul. Je la vis avec d’autres, ils font partie de ma vie. Leur bonheur est mon bonheur, leur détresse est ma détresse. Tous ces êtres surgissent inévitablement dans ma prière, puisque c’est là que se pré- pare l’existence en solidarité active, réelle, qui est essentielle à la foi : « agir dans la justice, aimer avec ten- dresse ». La peine partagée de ces êtres sera l’occasion aussi de formuler des demandes. La pensée de la dé- tresse de certains êtres chers, ou tout simplement de certains groupes d’hommes même inconnus, réveille en moi la peur : l’absence de Dieu, l’abandon de l’homme à lui-même et aux forces brutales de l’histoire, tout cela m’atteint, me blesse et m’éprouve non seulement par le che- min de ma propre vie, mais par tout ce qui est humain, et surtout par l’hu- main qui m’est proche et cher.