Tout d’abord, une note d’ensemble : la santé est excellente, le moral est bon et le confinement est une période, somme toute, pas trop compliquée ! Il est vrai, il y a des raisons à cela, nous sommes un peu privilégiés : sans doute, nous sommes assez nombreux : 5, mais la ‘maison’ est grande, nous avons de l’espace et un grand terrain vague, le parking paroissial derrière l’église St Gohard sur lequel je reviendrai. Qu’est-ce qu’il s’y passe donc, dans ce presbytère, en ces semaines, tout de même d’exception ?
1.Les activités pastorales :
-Elles y sont réduites, vous vous en doutez ! Notre jeune curé s’active ! Ce n’est pas parce que la communauté est invisible, qu’elle n’existe pas ! Il faut bien s’occuper d’elle : activité de communication, notamment les 1ers jours pour vous faire part des recommandations diocésaines, d’informations régulières, de retransmission des célébrations dominicales, avec un paroissien, Thierry et Michel, notre séminariste africain. Comme les ‘ gens à risques’ présents à la cure (traduisez les ‘vieux’, nous sommes 2, Denis et Luc) sont par décision du diocèse, ‘empêchés’ des rares activités publiques qui restent (sépultures) et que les officiants laïcs sont soumis aux mêmes règles pour les mêmes raisons, les 2 plus jeunes –Arnaud et Loïc– font les cérémonies, dans des conditions très strictes et rencontrent les familles soit par téléphone soit en gardant les distances de sécurité.
-C’est alors que des activités pastorales innovantes naissent : continuer à créer du lien, par mails ou téléphone à des personnes seules, couples ou familles, vivre quelques réunions par vidéo-conférence, propositions faites pour aider à la prière ou à la réflexion ( par ex. préparation à la messe du dimanche)…
2.Des activités annexes :
-mais nécessaires à la vie du groupe ou à l’équilibre de chacun. Je vous parlais du terrain vague, derrière l’église : il est le théâtre de multiples actions : sportives pour les uns, plutôt ‘les vieux’ : il est très emprunté pour prendre l’air et s’adonner à la marche ; jardinières : la tonte de l’herbe mais aussi le débroussaillage des haies, fabrication d’éléments de décoration et réalisation d’un compost, bref un ‘embellissement’ du terrain est engagé !
-C’est l’occasion de mentionner les talents divers manifestés par chacun, qui s’expriment dans des services aussi divers que la technique : retransmission des messes, les vidéo-conférences ; la gastronomie : notre cuisinière absente de la cure pour des raisons de sécurité d’hygiène, prépare chez elle, pour 2-3 jours, la cuisine, mais elle est secondée par plusieurs d’entre nous, pour les autres jours, par leur savoir culinaire ; des tâches ménagères : balayage, lavage du linge, rangement, nettoyage des vitres, dégivrage ainsi que certaines courses ; la coiffure : vous ignoriez sûrement que 3 d’entre nous, se coupent, tout seul, les cheveux.. et que l’un des 3 a coupé les cheveux d’un 4ème…
-des occupations plus personnelles : la lecture qui recouvre une belle variété de genre : romans, livres d’histoire, romans policiers et bien sûr, des livres religieux.
3.La vie spirituelle du groupe.
-Avec un peu d’humour, nous pourrions dire que notre presbytère est devenu, un peu, une ‘abbaye’ – d’accord, pas aussi austère que les vraies – mais avec quelque similitudes : on y chante, quotidiennement, les laudes et les vêpres, on y célèbre, bien sûr, l’eucharistie, on y fait également un partage d’Evangile avec la méthode du Père Chevrier, sous l’impulsion de Loïc qui est au Prado (institut de prêtres).
-Je pense pouvoir dire que ce confinement est un moment qui est propice à la vie spirituelle de chacun… Et vous, personnes seules, couples ou familles et si ce moment pouvait être – modestement certes – un moment d’approfondissement pour vous ! C’est le souhait que nous formulons, en terminant.
Voilà donc quelques nouvelles de l’équipe pastorale de notre paroisse. Vous le voyez, elles sont bonnes et nous espérons qu’il en est de même pour vous !
Les prêtres et séminariste de la paroisse.
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