Chers sœurs et frères, chers amis, c’est la dernière fois que je m’adresse à vous dans cette tribune. Alors que nous nous préparons à nous recueillir dans l’Esprit Saint, ce Défenseur que Jésus nous a promis, un torrent de reconnaissance jaillit de mon cœur. Je rends grâce à notre Dieu qui est amour car nous sommes tous appelés à poursuivre la mission de Jésus dans ce monde qui a tant besoin de notre présence aimante.
Durant mes deux années sur notre paroisse, j’ai été le témoin du déploiement des charismes chez tous. Chacun et chacune d’entre vous ‘marye pike’ -travailler ensemble en créole- pour faire progresser toute la communauté. Ainsi, tous ensemble, nous avançons main dans la main. Cela a été une joie pour moi de pouvoir apporter ma petite pierre à l’édifice afin que la cathédrale de l’amour « s’élève vers le ciel ». C’est grâce à cette solidarité qui trouve sa source dans le cœur même de Dieu que nous pourrons traverser « l’hiver de la pandémie » dont nous a parlé le père Michel dans le précédent édito. Je ne peux m’empêcher de penser au père Thomas qui a commencé le ministère de prêtre en cette période troublée.
La foi n’est-elle pas une relation interpersonnelle qui nous transforme ? Si nous sommes appelés, c’est d’abord pour être avec Dieu. Plus que d’adhérer à des idées, la foi c’est de « sauter au cou de Dieu » comme le disait un penseur contemporain. Sauter au cou de Dieu comme un petit enfant saute au cou de sa mère car il s’y sent bien. Comme toute relation est dynamique, sans cesse cette relation nous façonne et nous pousse vers les autres. Aimer Dieu est aimer le prochain, ce sont les deux facettes d’une même réalité. Cet amour nous conduit toujours en terrain inconnu, « là où nous ne voudrions pas aller » d’instinct. Ma présence parmi vous m’a énormément façonné.
Comme vous, aujourd’hui, je me laisse pousser dans cette dynamique de l’envoi. Après six ans passés dans le diocèse de Nantes, je suis appelé à retourner chez moi en étant transformé. En 2014, je suis arrivé ici quasiment tout seul. Aujourd’hui, je pars avec vous tous, vos visages resteront à jamais gravés sur les parois de mon cœur. Je désire juste exprimer ma reconnaissance éternelle en vous disant un gros grand MERCI et pour une dernière fois clamer « Allez dans la paix du Christ ! »
Et au plaisir de vous accueillir à Rodrigues.
Jean Rex CASIMIR, Diacre de l’île Rodrigues
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