Depuis quelques semaines, nous avons à l’église Notre-Dame d’Espérance la présence d’enfants en cape blanche dans les premiers bancs. Ces enfants s’occupent à faire la quête, distribuer le bulletin, accueillir, porter la bougie des défunts… Ce sont les servants d’assemblée. L’apparition de ses enfants a soulevé plusieurs questions, ce qui est intéressant. Ainsi, voyons la chance qui nous est donnée d’avoir cette présence joyeuse d’enfants à nos célébrations dominicales.
La première motivation est d’abord d’investir les enfants de responsabilité pour que la messe leur semble moins longue, et les aider, par leur action, à faire l’expérience du Christ dans la liturgie. La couleur blanche de leur cape nous rappelle notre baptême. Nous avons tendance à penser que cette couleur, qui est aussi la couleur de nos aubes, est associée au service de l’autel. En vérité, c’est la couleur des baptisés. Dans l’idéal, nous devrions tous porter du blanc à la messe pour signifier notre état d’enfant de Dieu plongé dans le Christ. Nos petits servants d’assemblée sont, en ce sens, le signe visible de notre baptême, de notre appartenance au Christ.
Étant signe de toute l’assemblée, ils répondent aussi pour tous dans une participation active à la liturgie. Au nom de toute l’assemblée, ils sont actifs à travers la quête, l’accueil et parfois la distribution des feuillets ou autres choses. Ils font partie intégrante de la procession d’entrée où ils signifient le rassemblement de tous les baptisés à l’invitation du Seigneur à vivre l’eucharistie.
Dans notre paroisse, le choix a été fait d’avoir et les garçons et les filles dans ce mouvement. Cela nous montre la complémentarité des deux dans la participation, et, bien plus elle nous pointe que nous participons tous à la messe, nous sommes au service au nom de notre baptême. À travers les servants d’assemblée, nous sommes tous invités à réinvestir la messe, redécouvrir le sens de toute la célébration et à ressaisir les rites que nous vivons.
Au séminaire, nous avions parlé du fait que les personnes soient perdues dans les messes. Ce qui est tout à fait normal car le langage, les codes et les signes nous parlent moins et sont en décalage avec ce qui se vit souvent hors célébration. Avec nos servants d’assemblée, nous pouvons en quelque sorte reparler cette langue, la langue de l’eucharistie.
Yannick CASQUETTE, séminariste
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