Ils sont venus de loin, de très loin. La tradition raconte qu’ils sont venus des trois continents connus de l’époque : l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Il devait y avoir un manque en eux, une soif, pour passer du temps à scruter les étoiles et à remarquer qu’une nouvelle étoile venait de se lever. Ils ne se sont pas laissés aveugler par les nombreuses étoiles qui scintillaient autour. Mais ils ont eu la certitude que c’était cette étoile qui allait désormais guider leur vie. Ils ont accepté de partir, ne sachant pas ce qu’ils allaient trouver et s’ils allaient le trouver. Sans le vouloir, ils sont devenus des témoins en allant questionner Hérode et ses scribes sur le lieu de la naissance. Parce qu’ils avaient soif, ils les ont obligés à ouvrir les Ecritures, à se replonger dans la Bible.
A une semaine de la naissance de notre Sauveur, nous sommes comme ces mages, en marche depuis trois semaines, depuis notre plus tendre enfance, pour accueillir l’enfant de la crèche. Avons-nous véritablement progressé sur le chemin de Bethléem ? Est-ce que d’autres étoiles ne nous ont pas détourné de la seule étoile qui compte ? Avons-nous su être, par notre attitude, par notre marche, questionnant autour de nous pour emmener d’autres personnes avec nous ? Il n’est pas trop tard pour partir, pour que s’éveille en nous ce désir de la rencontre avec ce Dieu qui se fait tout petit, qui accepte de venir dans les bras de l’humanité, dans les bras de chacun d’entre nous. Il nous est seulement demandé de nous lever, de partir et de marcher, en ayant cette foi chevillée au cœur que Dieu guidera notre chemin.
Philippe, curé de la paroisse Saint-Pierre de l’Océan
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