Le 11 Novembre, nous fêtons le 100ème anniversaire de l’armistice de 1918. L’acte de mémoire est nécessaire pour que ne soient pas oubliés ceux et celles qui sont morts de façon violente lors de la première guerre mondiale et lors de toutes les guerres, mais
aussi pour que la situation actuelle soit éclairée. Fondamentalement, l’acte de mémoire oblige à retenir la leçon des événements passés pour nous aider à poser pour aujourd’hui la question de savoir quelle société nous voulons construire.
Un acte de mémoire pour agir
A la suite des conflits mondiaux passés, mais aussi en évoquant les conflits actuels, on ne peut que souscrire à la volonté de ceux qui voulaient que le conflit de 1914-1918
fut « la der des der ». Mais ce ne fut pas et ce n’est pas le cas : il y eut et il y a d’autres conflits. Quand nous faisons mémoire de la fin de la guerre, nous constatons que la paix n’est pas définitive tant que les conditions ne sont pas toutes réunies. La paix ne viendra pas d’un coup de baguette magique, mais d’une une volonté de tous à tous les niveaux et aussi au niveau social.
Nous le savons, il n’y a pas de paix sans justice. Désormais les combats sont aussi
à vivre contre toutes les formes d’inégalités, d’injustice. Ces combats sont à mener au niveau de la société, mais aussi en nous-mêmes à un niveau plus intérieur et personnel.
Le 11 novembre est aussi la fête de Saint Martin ce soldat qui devint moine, une
figure de charité. Cet exemple montre que le combat, désormais, celui de la paix est à portée de tous.
Et prier pour la paix
Pour nous chrétiens, la prière au cœur de notre acte de mémoire se fait prière pour la paix pour soutenir notre engagement pour la paix.
Samedi dernier, nous avons présenté avec d’autres responsables religieux, chacun selon sa tradition, notre volonté de vivre pour la paix. Les religions peuvent devenir source de paix.
Enfin, nous prions pour toutes les victimes des conflits. Nous ne pouvons pas oublier les victimes souvent innocentes, mais aussi comme nous le demande le Christ, de prier pour tous, aussi pour les bourreaux. Nous prions le Christ, avec Lui qui par sa vie donnée a rétabli la paix entre l’humanité et Dieu et instauré les lois d’une nouvelle fraternité.
Michel Leroy, curé
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