Sainte-Reine-de-Bretagne vient de la sainte éponyme : sainte Reine. Sainte Reine est une jeune martyre gallo-romaine.
Au Moyen Age, le territoire dépendait de Pont-Château et s’appelait Saint-Cado. Saint Cado était un ermite venu du pays de Galles qui avait fondé un monastère à Rhuys non loin de Saint-Gildas en 550. On lui avait érigé une chapelle desservie par un chapelain et en ruines en 1650. Le nouveau chapelain, missire Mahé, décide de la reconstruire et de la dédier à Sainte-Reine. Une communauté religieuse vient s’installer sur le territoire de Sainte-Reine-de-Bretagne et forme une trève de la paroisse de Pont-Château. Du XIIIe siècle jusqu’à la Révolution, le territoire est un fief des seigneurs de Crévy, dont il porte le nom.
C’est à partir de 1680 que le village prend le nom de Sainte-Reine. Jusqu’au XVIIe siècle, Sainte-Reine était « la frairie de Crévy ». Elle faisait partie intégrante de la commune et de la paroisse de Pont-Château. Les frairies de Crévy trouvant leur église paroissiale (Pont-Château) bien éloignée, entreprirent des démarches afin d’obtenir qu’on puisse baptiser, inhumer et célébrer la grand’messe dans la chapelle dédiée à Sainte-Reine. Ce qui advint, en 1715, par une ordonnance de Mgr de Beauvreau, évêque de Nantes. Sainte-Reine devint « succursale de Pont-Château ». Puis, une loi d’organisation du culte (1802-1803) fit que Sainte-Reine devint paroisse à part entière. Le premier curé fut l’abbé Chausson (1803-1815). Entre temps, la Révolution avait créé en 1791 la commune de Sainte-Reine, détachée de Pont-Château, En 1793, Sainte-Reine s’appelle “L’Union”, avant de reprendre son nom d’origine en 1799, sous le Consulat. En 1918, le conseil municipal décide de nommer la commune Sainte-Reine-de-Bretagne (décret du 18 avril 1920).
Le patrimoine religieux comprend :
- l’église Sainte-Reine édifiée de 1870 à 1878, à l’emplacement de l’ancienne église qui datait de 1680, laquelle avait fait suite à une chapelle dédiée à Saint-Cado. Sainte Reine est une jeune gallo-romaine martyrisée en 253. Le clocher de 42 mètres est édifié en 1896. La nef date de 1876. La statue de Sainte Reine, en plâtre, date de 1680. Les vitraux sont l’œuvre d’Albert Baudry.
- le calvaire paroissial (1838), édifié par l’abbé Verger, curé de la paroisse, en souvenir du père de Montfort.
C’est sur ce lieu que le Père de Montfort avait d’abord voulu faire construire son calvaire, mais la construction fut empêchée sous prétexte que le calvaire aurait été trop loin de Pont Château. Néanmoins, en 1938, le calvaire s’aménagea rapidement par les paroissiens, avec une grotte, deux fontaines, dans un cadre de pins et de cèdres.
Son allée piétonne est bordée de poèmes de René-Guy Cadou. Le calvaire se situe pratiquement en face de la Mairie, maison natale du poète.
Depuis la création de la paroisse Sainte-Marie-en Brière, la fête paroissiale du 15 août y est célébrée. - le calvaire de Cuziac (seconde moitié du XIXe siècle). Erigé par un habitant de la commune à son retour de la guerre de Crimée (1855). Ce calvaire est restauré en 1935.
- la croix Halgand (fin du XVIe siècle), située au Haut-Mercier.
- la croix de la place de l’église.
Du XVIle siècle, chanfreins retouchés en 1802.
Ancienne croix du cimetière qui entourait la vieille chapelle jusqu’en 1869. Elle a 2 faces sculptées : le Christ et un personnage auréolé inhabituel (peut-être Ste Reine ou St Cadoc ou une “vierge à l’enfant”). Il y avait jadis 2 croix sur la place de l’Église, la seconde a disparu.