Rencontre avec Florence Bihel

 

 

Rencontre avec Florence Bihel, Directrice de l’école primaire Notre-Dame de Toutes Aides à Saint-Nazaire

 

 

 

 

 

Anne :
Initialement Ingénieure en Recherche et Développement, comment Florence êtes-vous passée à cet autre type d’engagement professionnel si différent qu’est l’enseignement primaire, et, de surcroît, en établissement privé ?

 

Florence :
Effectivement, issue d’un milieu familial non confessionnel, rien ne m’y portait. C’est lors de l’apparition de la maladie de ma fille à l’âge de 2 ans que j’ai pris conscience que, qui mieux qu’une maman serait à même d’accompagner sa fille à vaincre les difficultés liées aux effets neurologiques de la maladie ? Et qui mieux que moi, donnant tout mon amour, en sacrifiant un salaire confortable pour un autre moins prolifique, pouvait en faire la plus grande preuve ?

 

Anne :
Comment s’est effectuée cette mutation ?

 

Florence :
Tout d’abord par l’apprentissage de la pédagogie et du métier d’institutrice afin d’être au plus proche de l’enfant, des enfants et de mon désir de les aider à grandir. Puis, lors de ma recherche de l’école offrant le meilleur accompagnement d’Emma au quotidien, je n’ai trouvé réponse qu’auprès d’une école privée. Il n’y avait pas de doute : c’était là qu’était offerte la plus grande bienveillance, la plus grande attention, le plus grand désir partagé permettant à Emma de vivre une vie « normale » dans sa petite enfance et qui allait lui servir plus tard.

 

Anne :
Comment vous êtes-vous positionnée dans vos convictions personnelles par rapport à cet accueil et cette ouverture à la foi chrétienne ?

 

Florence :
à vrai dire, à ma grande surprise, je me suis trouvée en plein accord avec moi-même, jusqu’à vouloir m’engager un peu plus dans cette mission d’éducation en prenant la direction d’établissement. Je pouvais ainsi être partie prenante de l’orientation de cette éducation basée sur la tolérance aux différences, l’ouverture aux autres, le tout dans le respect de la liberté de chacun et surtout construite sur un amour sans limite. On ne peut pas donner aux autres quand on n’a pas éprouvé de grandes blessures. Elles nous permettent d’avoir de l’empathie pour les autres.

 

Anne :
De quel accompagnement vous aidez-vous ?

 

Florence :
Dans un premier temps, le rapprochement entre l’école et la paroisse, il faut souligner que seulement 20 enfants sont en catéchèse sur 135 incluant des enfants d’obédience musulmane ; puis en établissant des sorties scolaires à la journée impliquant tous les élèves. Cette année nous sommes allés au Calvaire de Pontchâteau. Quel bonheur de découvertes mutuelles et dans le respect des religions ! Au plan personnel, je me suis inscrite à plusieurs formations : « Premiers pas vers Jésus-Christ », « En marche vers Jésus-Christ » sous-tendant la connaissance de la Bible.

 

Anne :
Comment vivez-vous cette renaissance à la Vie ?

 

Florence :
J’ai acquis beaucoup de sérénité, trouvé beaucoup de sens à ma vie : savoir pourquoi je fais les choses nourrit mon équilibre intérieur. Les valeurs qui me comblent sont celles que me donne Jésus, et je veux les porter. Depuis la maladie de ma fille, je suis sur un Chemin. Son Chemin.

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