Le 11 avril, Fabienne était interviewée par Denis Riou, journaliste à Ouest France. Retrouvez son témoignage ci-dessous (Ouest France des 11-12 avril).
Cette année, ces paroissiens de Saint-François à Saint-Nazaire ont suivi la messe des Rameaux devant leur écran. « Cette cathédrale vide donnait la curieuse impression de ressembler à nos vies depuis près d’un mois, à l’écart les uns des autres. Or pour nous, faire église, c’est vivre ces moments en communauté. »
« Une veillée pascale à réinventer »
Pour le Jeudi saint, Fabienne a bien tenté d’associer ses enfants d’une autre manière qu’en se rendant à l’office. « Mais là j’ai échoué, philosophe-t-elle. Avec des ados (ses aînés ont 16 ans et 18 ans), comme dans beaucoup de familles, la pratique religieuse ne va pas toujours de soi. Ça interroge sur le sens à donner à sa foi, sur la pédagogie à en faire avec ses enfants. »
« Nous accompagnons des catéchumènes qui préparaient leur baptême depuis deux ans. Nous avons maintenu un dialogue avec eux, via des outils numériques, pour continuer à nourrir leur foi. Ils devaient être baptisés lors de la veillée pascale, samedi. Ils vont certainement vivre douloureusement cet ajournement. »
Veillée 2020 à Saint Gohard
« Un jeûne des relations sociales »
Cette crise ne remet pas en cause la foi, mais, analyse Fabienne, « elle nous amène à réfléchir à d’autres rites que se calquer sur le seul calendrier de la Semaine sainte, à déployer une énergie différente pour vivre notre foi. Curieusement, ce confinement correspond au carême, une période où les chrétiens se privent pour aller à l’essentiel. Or, il nous oblige jusqu’à un jeûne forcé de nos relations sociales. »
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