art sacrée Chapitre N°2 :
NB: Tous les objets présentés en photo ne sont pas tous présents dans l’église de l’Immaculée et ce sont, souvent, que des répliques.
Ce ne sont que des illustrations pour éclairer le propos.
croix:
L’instrument du supplice de Jésus est devenu le symbole de la Rédemption, signe parfait de l’amour de Dieu pour nous et de l’amour du Fils incarné pour le Père. Le rite de l’adoration de la Croix, au centre de la liturgie du Vendredi saint dans l’après-midi, donne bien le même ton de victoire que le récit de la Passion selon saint Jean : élevé de terre, le Christ attire tout à lui. La liturgie toute entière repose sur le Mystère de la Croix et de la Résurrection, aussi ne doit-on pas s’étonner devant l’omniprésence de la Croix et des croix dans les diverses célébrations liturgiques.
Il ne s’agit pas d’un quelconque dolorisme ecclésial, mais d’un regard pascal, fasciné par le réalisme de l’amour qui ne cesse de nous sauver. On trouve la Croix au sommet du clocher des églises et, à l’intérieur, bien en vue dans le sanctuaire. Les églises consacrées montrent en évidence leurs douze croix de consécration (voir Dédicace) ; cinq croix sont visibles aussi, sur les autels consacrés. Dans les processions, la Croix ouvre le cortège. Les vêtements liturgiques du prêtre sont souvent marqués par la croix, spécialement la chasuble.
Les évêques et les abbés portent sur leur poitrine une croix pectorale.
Les gestes liturgiques privilégient aussi la Croix. Le signe de croix inaugure les célébrations. Au moment de l’évangile, le prêtre fait un signe de croix sur l’évangéliaire, puis, imité par les fidèles, trois autres signes sur le front, les lèvres et le cœur, pour signifier l’influence que la Bonne Nouvelle centrée sur la Croix-Résurrection, doit avoir sur nos pensées, nos paroles et nos volontés.
Avant la consécration, le prêtre fait un signe de croix sur le pain, puis sur le vin, pour manifester que le renouvellement sacramentel du Mystère pascal est en dépendance de la Rédemption opérée à la Croix ; tous les signes de croix que fait le prêtre pour consacrer et bénir ont ce même sens : la bénédiction divine est liée à la Rédemption, dont la Croix est le signe permanent. La célébration du mystère de la Croix est donc coextensive à toute la liturgie. Néanmoins, elle est plus formelle le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, comme aussi lors de la Fête de l’Exaltation de la sainte Croix, le 14 septembre.
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie ©.
Les croix de procession:
Les Croix utilisée lors des processions ou des enterrements portant généralement le Christ sur la face et parfois la Vierge ou un saint au revers. La croix s’emboîte habituellement sur une hampe. … Fichée sur un pied, elle peut aussi, servir de Croix d’autel.
Les croix sent portées à l’avant des processions chrétiennes. De telles croix possèdent une longue histoire : les membres de la mission grégorienne d’Augustin de Cantorbéry en Angleterre en portaient une devant eux, comme ils en avaient l’habitude, selon Bède le Vénérable. D’autres sources suggèrent que toutes les églises devaient en posséder. Ces croix deviennent détachables, pour être retirées du manche et posées sur un socle à fa fin de: la procession. Les églises les plus importantes ont des « Crux gemmata », croix de procession richement ornées, parfois de joyaux et de métaux précieux. D’anciens exemples en sont la croix de Justin II, Ie crucifix de Mathilde du Xe siècle, la croix de Lothaire datant de 984, la croix de Cong2.
Les Croix de Procession: (clic)
Les statues de l’Église:
Pour plus d’histoire: (clic ci-dessous)
Les statues et les saints:
Pour mieux comprendre cette richesse de la statuaire, il est nécessaire de situer le culte des saints dans la religion catholique.
En Occident, dès le 3ème siècle, les chrétiens prennent l’habitude de se réunir près de tombes des martyrs ou sur les lieux de leur supplice. Très rapidement ces martyrs deviennent des modèles et les évêques favorisent le culte de ces saints en invitant les fidèles à solliciter leur intercession auprès de Dieu.
Dès le 4ème siècle, on se met à vénérer leurs reliques (corps, fragments de corps, morceaux d’étoffe, etc.) et on construit des églises dédiées au saint martyr. En cas de danger (épidémie, famine, etc.) on promène les reliques en procession.
Et puis très vite ce culte s’étend bien au-delà du lieu où ils sont morts. On met des villes, des points géographiques sous leur patronage. Et bientôt, on ne se contente pas de vénérer les martyrs ; moines évangélisateurs, vierges ou veuves consacrées, ascètes, maîtres à penser sont aussi déclarés saints. La Vierge Marie est vénérée dès les 4ème et 5ème siècles.
Vers le milieu du 4ème siècle, apparaissent les premières vies de saints, puis les calendriers qui sont à l’origine du martyrologe (fin du 6ème siècle).
A la fin du Moyen-âge, le culte des saints va connaître un grand développement issu de la conjonction de deux mouvements : l’Église propose, d’une part, l’exemple des saints comme modèle de vie chrétienne et les fidèles sont, d’autre part, désireux d’invoquer une protection dont l’efficacité a été démontrée par des miracles. C’est à cette époque que l’on voit apparaître tous les saints guérisseurs dont nous découvrons encore les noms dans nos églises et chapelles. Citons par exemple pour la Bretagne Saint Roch et Saint Sébastien jadis invoqués en temps de peste, Saint Mamert qui soigne les maux de ventre, Saint Yvertin, les maux de tête, Sainte Apolline, les maux de dents, Saint Méen, les troubles de l’esprit.
Au 16ème siècle, les protestants rejetèrent le culte des saints considérant que ce culte s’oppose au fait que le Christ est le seul médiateur entre Dieu et les hommes.
Les statues qui ornent nos églises sont le reflet de ce culte des saints à travers les siècles. Certes, beaucoup ont souffert de l’outrage des ans, de la période révolutionnaire et ont disparu. Mais il existe encore de nombreuses statues très anciennes et au 19ème siècle de nouveaux saints canonisés par l’Église sont vénérés par les fidèles : citons, par exemple, le curé d’Ars ou sainte Thérèse de Lisieux dont on trouve des représentations statuaires en de nombreuses églises.
De quelques saints et de la manière de les identifier
Les apôtres
La série des douze apôtres est un thème souvent traité dans les églises. Il est donc intéressant de voir comment il est possible d’identifier chacun d’eux.
On pourra y arriver grâce à l’attribut qui rappelle un trait de sa vie et souvent l’instrument de son martyre :
Pierre : une ou deux clés ; la croix renversée (il avait désiré être crucifié la tête en bas) ; le coq du reniement ; la croix papale.
André (frère de Pierre) : une croix en X.
Jean (frère de Jacques le Majeur) : un aigle ; une coupe empoisonnée par laquelle on voulut le faire périr (et non un calice, comme on le croit parfois).
Jacques le Majeur : le bourdon des pèlerins de Galice ; le chapeau à coquilles.
Thomas : une équerre (par allusion à son métier d’architecte) ; une lance (en souvenir de son martyre) ; la ceinture de la Vierge que celle-ci lui jeta du Paradis pour le convaincre de son Assomption.
Jacques le Mineur (cousin du Christ) : une massue ou un bâton de foulon dont on l’assomma à Jérusalem.
Philippe : une croix pourvue d’une longue hampe par laquelle il exorcisa un dragon.
Barthélémy ou Bartholomé : le couteau avec lequel il fut écorché vif.
Matthieu : une bourse (en souvenir de son état de percepteur) ; une hache ou une hallebarde.
Simon : la scie qui servit à son supplice.
Jude, surnommé Thaddée (frère de Jacques le Mineur) : une massue ou une hallebarde.
Matthias : une hache.
Aux apôtres se joignent parfois Saint Paul, avec l’épée qui servit à sa décollation et, très rarement, Judas, ordinairement figuré de profil par crainte du mauvais œil.
Lorsqu’il s’agit de la série des douze apôtres, à leur tête on trouve souvent Jésus qui préside le cortège, globe du monde en main.
Parfois, plus simplement, les apôtres sont identifiables grâce à leur nom inscrit sur le socle.
Les quatre évangélistes
Ils sont identifiables grâce à des symboles empruntés à l’Apocalypse :
– Marc : le lion.
– Matthieu : le visage d’homme.
– Jean : l’aigle.
– Luc : le bœuf.
Les Statues de L’Immaculée: (clic)
Les livres liturgiques:
Le Missel Romain (Missale romanum en latin) est le livre liturgique qui rassemble les textes (ordinaire de la messe, chants, lectures jusqu’en 1969, oraisons, etc.) et les indications rituelles et musicales à la célébration de la messe par le prêtre, selon le rite romain.
Prescriptions actuelles du missel romain pour la forme ordinaire de la messe
Le rite romain dit de Paul VI ou ordinaire conserve dans l’ensemble l’usage reçu; Les différences avec les règles fixées par le pape Pie V sont nombreuses :
En plus de son utilisation traditionnelle, le rouge est désormais employé pour le dimanche des Rameaux, et le Vendredi-Saint; on peut l’utiliser à la place du blanc pour la célébration du sacrement de Confirmation.
Le violet devient la couleur du deuil et des funérailles, l’usage du noir devenant facultatif.
Le rose: Au Moyen Âge, on utilisait parfois un « violet pâle » pour les vigiles jeûnées. De cet usage dérive celui du rose qui n’a acquis le statut de couleur liturgique autonome qu’à la période moderne, en tant qu’il est une nuance du violet atténué. Il n’a été introduit dans les rubriques romaines qu’en 1960, dans le paragraphe consacré à la couleur violette. Il est réservé au troisième dimanche de l’Avent (dimanche de Gaudete : Réjouissez-vous !) et au quatrième dimanche de Carême (dimanche de Laetare : Exulte de joie !), en signe de pause au milieu du temps de pénitence pour laisser entrevoir la joie qui se prépare (Noël ou Pâques). Certaines coutumes locales, sans doute inspirées du violet pâle des vigiles jeûnées évoqué par Guillaume Durant, font également revêtir le rose pour la messe de la veille de Noël le 24 décembre.
Aux jours plus, solennels, on peut employer des vêtements sacrés festifs ou particulièrement nobles, même s’ils ne sont pas de la couleur du jour. Cette possibilité prend acte de particularismes locaux, en usage bien avant la réforme liturgique et conservés depuis.
Il est enfin prévu que les Conférences des: Évêques peuvent, en ce qui concerne les couleurs: liturgiques, déterminer et proposer au Siège apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et au génie des peuples.
Lectionnaire :
Le lectionnaire ou épistolier est un livre liturgique contenant les passages des textes religieux lus à l’occasion des cérémonies religieuses. C’est donc l’ouvrage qui contient les lectures des offices dans la liturgie chrétienne, en particulier dans la messe catholique et la liturgie orthodoxe.
Source: Wikipédia & Liturgie et Sacrements (Service National de la Pastoral Liturgique et Sacramentelle)