Edito du mois Saint-François en saint-Nazaire

Les 4 sens de la dignité

Le sens le plus important est celui de la dignité ontologique qui découle du simple fait d’appartenir à l’humanité. Elle concerne la personne en tant que telle par le simple fait d’exister et pour le croyant d’être voulue, créée et aimée par Dieu. Cette dignité ne peut jamais être effacée et reste valable au-delà de toutes les circonstances dans lesquelles les
individus peuvent se trouver.

Quand on parle de dignité morale, on se réfère à l’exercice de la liberté. L’être humain peut adopter un comportement “indigne” de sa nature de créature aimée de Dieu et appelée à aimer autrui. On peut se trouver face à des personnes qui semblent avoir perdu toute trace d’humanité, …de dignité. La dignité morale peut effectivement être “perdue” mais la dignité ontologique n’en est pas pour autant annulée. Et c’est précisément à cause de cette dernière que l’on doit travailler de toutes ses forces pour que tous ceux qui ont fait le mal se repentent et se convertissent.

Quand on parle de dignité sociale, on se réfère aux conditions dans lesquelles une personne vit. Dans l’extrême pauvreté, par exemple, on dit que la vie de cette personne est une vie “indigne”. Cette expression n’indique en aucun cas un jugement à l’égard de la personne, mais vise à mettre en évidence le fait que sa dignité inaliénable (ontologique) est contredite par la situation dans laquelle elle est contrainte de vivre.

Le dernier sens est celui de la dignité existentielle. Aujourd’hui, on parle de plus en plus souvent d’une vie “digne” et d’une vie “indigne”. Par exemple, le cas d’une personne qui, à cause d’une maladie grave, de contextes familiaux violents, de certaines addictions pathologiques et d’autres malaises… qui la pousse à considérer sa condition de vie comme “indigne”.

Ces distinctions ne font que rappeler la valeur inaliénable de cette dignité enracinée dans l’être même de la personne humaine et qui subsiste en toutes circonstances. Ce principe, pleinement reconnaissable même par la seule raison, fonde la primauté de la personne humaine et la protection de ses droits. L’Église, à la lumière de la Révélation, réaffirme et
confirme sans réserve cette dignité de la personne, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu et rachetée dans le Christ Jésus. C’est de cette vérité qu’elle tire les raisons de son engagement envers les plus faibles et les moins dotés de pouvoir, en insistant toujours sur « le primat de la personne humaine et la défense de sa dignité en toutes circonstances».

D’après le document DIGNITAS INFINITA sur la dignité humaine du pape François

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