Edito du bulletin d’octobre
« (…) Aujourd’hui, nous sommes dans une société qui remet en question l’existence même de ceux et celles dont la vie est marquée par des fragilités. Une société où retentissent dans la vie de nos contemporains, et parfois dans notre propre vie, des questions redoutables. Des questions qui deviennent écrasantes lorsqu’elles laissent supposer qu’une seule réponse soit possible. Faut-il garder un enfant dont la vie est marquée par un handicap physique ou mental ? Faut-il maintenir en vie des personnes dont les capacités physiques et intellectuelles sont amoindries par l’âge, la maladie ou encore par un accident ?
Ces questions en appellent d’autres : La fragilité humaine n’aurait-elle plus le droit d’exister dans notre société ? Douterions-nous à ce point de l’amour humain pour penser qu’il ne pourrait plus accompagner et porter les plus fragiles ? Serions-nous à ce point habités par la certitude que les plus fragiles n’auraient rien à donner et à offrir ?
La vie religieuse apporte, pour sa part, une réponse à ces questions. La réponse est donnée dans les trois vœux traditionnels que prononcent les personnes consacrées : pauvreté, chasteté, obéissance. Trois vœux qui refusent la toute-puissance pour entrer dans une dépendance féconde avec Dieu et des frères et sœurs non choisis.
(…) Aujourd’hui, croyons-nous que la fragilité puisse dire ou révéler le Christ lumière ?
En ce jour de fête, ne cherchons pas les signes de la présence de Dieu dans ce qui est parfait et puissant. Sachons accueillir, comme Marie et Joseph, les signes de la présence de Dieu dans la fragilité humaine car c’est de là que, souvent, jaillissent la lumière et le salut ! Amen ! »
Voici un extrait de l’homélie de Mgr Delannoy, Evêque de St Denis, le jour de la fête de Fête de la Présentation du Seigneur et la Journée de la vie consacrée, un 2 février. Elle s’intitulait « Accueillir la fragilité ».
En Equipe d’Animation Paroissiale, nous avons souhaité que ce thème de la fragilité jalonne notre année. Fragilités de notre paroisse, de nos familles, de nos engagements, de notre travail, de nos existences. Des fragilités qui nous invitent à vivre le réel, à être en vérité, à nous accueillir en frères et sœurs d’un même Père.
Dominique Brevet, curé.
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