A l’occasion de la réunification de la paroisse Saint-Pierre-de-L’Océan et de Notre-Dame-Des-Eaux, nous avons eu le plaisirde rencontrer Michel Haspot. Avec Alain Papot, Président de l’Association Histoire Locale et Patrimoine Andréanais, ils ont rédigé depuis plusieurs années l’histoire de la commune. Cet article n’aurait pu être rédigé sans leur aide précieuse.
La paroisse de Saint-André fut créée par Jehan de Kerpoisson recteur de 1550 à 1575 et chanoine de la Collégiale Saint-Aubin de Guérande.
Avant de se pencher vers l’église actuelle, marquons un temps sur « la vieille église » : Construite au XVème siècle, de style Renaissance, elle se trouvait au centre de l’actuelle place de la mairie. Ses différents agrandissements lui donnèrent un aspect irrégulier. Sa taille était environ de 12 par 22 mètres, petite église au sein d’une paroisse plutôt modeste. Vouée à disparaître, la municipalité et la Fabrique décidèrent alors de bâtir un nouvel édifice religieux. La Fabrique est constituée de paroissiens qui organisent la collecte et la gestion des fonds permettant la construction et l’entretien des bâtiments religieux. Le terrain choisi fut celui de La Berniquerie et acheté le 22 juin 1867. L’ancienne église devenue vétuste fut détruite à la fin du XIXème siècle. Le préfet autorise l’édification de la nouvelle église, tout en notant un futur monument disproportionné par rapport au nombre d’habitants…
Pour le financement, les fonds de la Fabrique sont nécessaires ainsi que 527 francs d’une rente d’Etat, la commune participe à hauteur de 18% et une souscription communale est organisée (9%). Le coût global est estimé à 392400 euros actuels. La démolition de l’ancienne église et la vente de pierres et de boiscontribuent également à cet investissement.
L’architecte nantais se nomme Henri Gilée et connaît quelques soucis. La forte tempête de 1875 abat un mur en construction et on constate en 1878 que toutes les sources de financement sont épuisées. On décide alors de ne pas réaliser le clocher : On bâtit un abri en bois à côté de l’église (côté nord-ouest) pour héberger les deux cloches dont une sonnait faux…
L’édification du clocher se termine en 1937 et l’architecte en est René Ménard. Il ne reprend pas le projet de sonprédécesseur M. Gilée, tant au niveau de la création que dans celui du matériau employé, initialement prévu en pierre et qui sera en béton. Il mesure 53 mètres de hauteur et il constitue le point le plus élevé de la ville.
Marie-Antoinette est la plus ancienne cloche puisqu’elle a été bénie en 1890 et qu’elle provient de l’ancienne église. Pour ceux qui ap- précient la musique, elle donne la note « la », pèse 380 kg et vient de la fonderie Le Bollée au Mans. Les trois autres cloches viennent des fonderies Paccard d’Annecy. Baptisées en 1937, elles se nomment Marie-Josèphe, donne le « fadièse », pèse 800 kg, puis Marie-Eugénie qui donne le « sol dièse », pèse 560 kg et enfin Andrée, sonnant le « mi » et pesant 1100 kg.
A noter également le grand tableau de 190 cm par 157 cm représentant la Résurrection, peint par Charles Richer en 1681 et inspiré d’une œuvre de Véronèse à Venise.
Ce n’est qu’en 1951 que l’horloge avec un système Mamias sera installée avec ses quatre cadrans et en 1988 une nouvelle horloge à quartz sera posée. Quant à l’orgue de marque Le Logeais, il était autrefois placé à Saint-Jean-de-Monts. Restauré en 1877 par le célèbre Louis Debierre, il est enfin installé à Saint-André en 1937 où il sera béni. Possédant 8 jeux à clavier transpositeur, un pédalier de 18 note l’alimentation se fait grâce à un ventilateur électrique. L’histoire de l’église et du patrimoine religieux de Saint-André montre à quel point une longue tradition religieuse s’est imposée. Elle a toujours influencé la vie de la commune et continue à être un repère géographique, culturel et bien entendu spirituel. Nous sommes heureux de partager désormais cette richesse et de poursuivre ensemble ce magnifique chemin de foi.
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