Edito Notre Dame Loire et Brière – Mars 2025

Le sacrement de la réconciliation : trop facile ou trop difficile ?

L’année Jubilaire 2025 est une année favorable pour recevoir le pardon de Dieu, et le vivre avec vos frères et soeurs. “Remettre les dettes”, qui est un des points forts d’une année jubilaire, peut s’entendre au sens propre pour certaines situations, mais aussi au sens figuré de pardonner. C’est d’ailleurs une traduction possible du Notre Père : Remets nous nos dettes, comme nous les remettons à ceux qui nous ont offensés. Demander pardon à Dieu, cela passe par le sacrement de pénitence et de réconciliation. Tout baptisé peut le recevoir. Pour certains, c’est une démarche “trop difficile”, surtout quand on n’en a pas l’habitude, quand on a eu une mauvaise expérience dans l’enfance ; difficile de se dévoiler devant un autre, de reconnaître la part la plus sombre de notre vie,… ou pour des tas d’autres raisons, plus ou moins valables. Le défaut de ces excuses, c’est que c’est soi-même que l’on regarde, au lieu de regarder Dieu, son amour, et son attente de nous pardonner.
Mais pour d’autres, c’est “trop facile d’entrer dans une église, de déverser toute sa saleté face au curé qui dans la lumière grise, ferme les yeux pour mieux nous pardonner.” Ainsi commence une chanson de Jacques Brel. Ses paroles invitent à se demander : pour moi, la confession est-ce une voie de facilité ou de véritable changement, de conversion ? Quand on se confesse, avant d’entendre les paroles d’absolution, on est invité à prononcer un acte de contrition : « je prends la ferme résolution de ne plus pécher et de faire pénitence. »
Qu’est-ce que cela implique ? Habituellement, le prêtre demande de faire un acte simple qui va manifester sa volonté de changer de comportement. Il peut s’agir d’une prière, d’un geste de partage, de service du
prochain. Cet acte symbolique, qu’on appelle la « pénitence » est en réalité un signe de conversion. Il peut y avoir une dimension de réparation si le péché commis a porté atteinte à la justice. Dans ce cas je suis tenu de réparer, dans la mesure du possible, les dommages que j’ai causés. « Tais-toi donc, Grand Jacques, que connais-tu du Bon Dieu ? », conclut humblement le chanteur qui trouvait la confession « trop facile ».
Nous aussi taisons-nous aussi et regardons comment agir pour nous convertir. Dans ce but le diocèse va mettre à disposition, en cette année jubilaire, un petit livret pour nous aider à vivre ce sacrement. Dans le
même esprit, les paroisses vous proposeront pendant ce Carême des fêtes de la réconciliation (voir feuillet de Carême).

P. Arnaud Laganier

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