Plus d’une centaine de personnes sont venues au Carré Sainte Anne
samedi soir dernier
pour assister à la conférence gesticulée de Juliette COANET,
et participer au débat qui a suivi…
Un public plutôt divers, composé entre autres :
- De plusieurs aides à domicile (travaillant dans des structures différentes)
- De personnes faisant partie de conseils d’administration de structures
- De militants ACO
- de jeunes de la JOC
- de personnes invitées
- …
Avant l’intervention de Juliette, il a été rappelé que cette soirée était organisée dans le cadre de la « journée pour un travail décent », initiée par le MMTC … Dont le message MMTC Travail décent a été lu.
La conférence de Juliette a ensuite eu lieu.
Par l’intermédiaire de la description de plusieurs situations professionnelles, elle nous a présenté très simplement et de manière très vivante, ses conditions de travail, ses rencontres avec quelques personnes accompagnées, ….
A suivre s’est déroulé un temps de « questions-réponses » entre Juliette et le public, mais également entre le public lui-même :
- 1 professionnelle : « Je suis aide à domicile, je suis malgache, ce qui me frappe ici, c’est la solitude des personnes, je ne comprends pas que la famille ne soit pas plus présente….»
- 1 administratrice dans une structure associative : « ce qui m’a gêné c’est que votre conférence ne pointe que les choses qui vont mal…»
- « Si on ne dit pas la dureté du travail, comment voulez-vous améliorer les choses ?»
- « J’ai appris par votre conférence, qu’il y avait 4 conventions collectives différentes suivant l’employeur : associations, privés, public, ….»
- Juliette : « C’est évidemment une de nos revendications : avoir une seule convention pour notre profession et forcément à la hausse ».
- Autre sujet évoqué : le « pointage » alors que les soignants qui interviennent au domicile n’ont pas de pointage…. « Ce devrait être également une autre de nos revendications.»
- 1 administratrice dans une structure associative : « dans mon association, on essaye de responsabiliser les salarié(e)s, et nous constatons aussi que tout le monde ne veut pas de temps plein… nous n’imposons pas de temps partiel….».
- Il a été précisé également que le temps partiel est souvent un choix par défaut : le personnel étant à grande majorité des femmes, et souvent des femmes seules avec enfant(s), le temps partiel leur permet d’avoir une organisation familiale compatible…
- 1 professionnelle : « chez nous, le temps plein est automatiquement proposé parce qu’il n’y a pas assez de personnel…».
- 1 bénéficiaire : « pour moi, ce que vous faites les filles, c’est très important, nécessaire, pour beaucoup d’entre vous, c’est une vocation…. Votre présence, votre convivialité sont nécessaires…. Il faut qu’on se batte pour que ces professions puissent être améliorées….»
- « Comment ça se passe dans les autres pays en Europe ?» – Juliette « pas mieux qu’en France, sauf aux Pays-Bas, où par l’intermédiaire d’une association, nous savons qu’ils sont très avancés sur le collectif… moi, dans mon association, j’ai 2 réunions d’équipe d’1h30 par mois, c’est très important d’échanger sur nos patients, de comparer nos manières de faire, de voir que je ne suis pas toute seule… on se redit l’importance du cahier de transmission… »
Il a bien fallu mettre un terme à tous ces échanges, qui auraient pu continuer sans doute encore longtemps…. En soulignant la qualité d’écoute et de dialogue (pas d’agressivité…), et la soirée s’est clôturée avec quelques conclusions et questionnements :
- Le salariat est-il reconnu à sa juste valeur ?
- Importance de la communication
- Retrouvons le sens de la parole partagée
- Importance du collectif – ne laissons pas tomber « la boite à la réflexion partagée » : Retrouvons le sens du “dialogue social en entreprise”…. Employeurs / salariés / financeurs : il y a urgence à s’asseoir vraiment autour d’une table…
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