Le Dimanche 23 Octobre, de bonne heure et de bonne humeur (5h15), 36 jeunes lycéens nazairiens ont pris la direction de Taizé.
Ils ont rejoint à la Beaujoire, 44 autres lycéens du Diocèse à Nantes. Puis, direction : Taizé, pour y découvrir la joie de la rencontre avec d’autres lycéens de France et avec Dieu.
Antonin en 2nde témoigne :
Cette année, en Seconde, j’ai vécu pour la première fois le pèlerinage à Taizé. Pendant 4 jours, j’ai pu apprécier l’ambiance de Taizé si particulière à ce lieu qui rassemble des milliers de jeunes du monde entier. 4 jours pour vivre plus à fond sa foi, sans les activités, les cours et les devoirs. Les temps de prières tout au long de la journée (le matin, le midi, et le soir), les réflexions bibliques, et les temps en groupe m’ont permis d’avancer toujours plus loin dans la recherche de la foi. Je garde en souvenir le moment, où, dans l’église, nous avons tous une bougie allumée. C’était beau et impressionnant.
Ils étaient accompagnés par 18 adultes (laïcs et prêtres) dont certains, comme Lucie, vivaient leur première expérience à Taizé.
Lucie animatrice témoigne :
Taizé rime avec rencontrer.
La rencontre de l’autre, la rencontre avec Dieu, la rencontre de soi. C’est ce que j’ai vécu à travers les jeunes que j’ai accompagné pour la première fois. Les rencontrer eux, m’ont permis de me connaître moi. L’ado est un spécimen que j’appréhendais. Aujourd’hui, c’est toujours un spécimen, disons-le, mais je l’affectionne.
Grâce à ce lieu œcuménique j’ai pris conscience de l’unité dans notre grande famille chrétienne, tout comme l’essentiel de ma foi catholique : l’Eucharistie.
Les journées des jeunes sont construites de la façon suivante:
- le service : cette année, le Diocèse de Nantes servait le petit-déjeuner
- les réflexions bibliques : après un topo avec un frère de la Communauté de Taizé, les jeunes échangent sur des questions, en lien avec un texte d’Evangile. Ils viennent interroger leur Foi et font du lien avec leur vie.
- la vie de la communauté
- des moments festifs à l’Oyak
- la prière : elle rythme la vie de la Communauté. Les chants méditatifs conduisent au silence et instaure un climat permettant d’entrer en relation avec Dieu.
- des lieux de silence
Romane en 2nde témoigne de ce qu’elle a vécu :
Taizé fut pour moi un temps fort dans ma vie chrétienne. ça m’a apporté beaucoup de joie, de partage et de paix. J’ai bien aimé les temps de recueillement par la prière avec les temps de silence. Je garde de très bons et beaux souvenirs de ce séjour à Taizé.
Lors de cette courte semaine, l’un des temps fort de ce pèlerinage est la Veillée de la Croix. Il est proposé de déposer aux pieds du Christ ce que nous portons au plus profond de nous, notre fardeau, pour ainsi accueillir pleinement le Christ dans notre vie. Chacun vit ce moment à sa manière, le tout porté par les chants de Taizé.
Le pèlerinage s’est terminé par une rencontre avec Frère Aloïs. Son enseignement a notamment pris source sur une icône spécialement conçu pour l’Eglise de Taizé. Celle-ci montre le Christ entouré de six médaillons et racontant la Parabole du Bon Samaritain dans l’Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc (chapitre 10, versets 25 à 37) :
Cette icône de l’histoire, dont elle est inspirée, est comme un résumé de l’Evangile. Le Christ vient à la rencontre de l’humanité blessée, et à la rencontre de chacun de nous. Il ne vient pas pour condamner, mais pour soigner et guérir. Il nous invite à accepter le regard d’amour qu’il porte sur chacune de nos vies.
Le Christ nous invite à faire de même, à notre tour. Nous pouvons accueillir en nous l’amour du Christ et nous laisser envoyer par ceux qui sont blessés par la vie. Comme le bon samaritain, n’ayons pas peur d’approcher ceux qui sont abandonnés au bord de nos routes, les malades, les exclus, les déshérités, les migrants et les déracinés, celles et ceux qui souffrent de solitude aussi.
Nous n’avons peut-être pas beaucoup à donner, mais une chose très importante : nous pouvons toujours donner !
Quelle est cette chose importante ? C’est une parole ! Une parole humaine, une parole qui vient du cœur. Une parole qui montre que nous voulons rencontrer l’autre et écouter l’autre. Une bonne parole ! Cela est si important pour nos sociétés.
Et quand nous consacrons nos forces à aller au secours de notre prochain, à réparer les injustices, nous découvrons que le Christ est présent dans la personne abandonnée au bord de la route, dans celles et ceux qui sont plus pauvres que nous, ou qui sont dans la tristesse. Jésus l’a souligné, il a dit : “J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger.”
Chacun de nous est amené à aider les autres. Mais en retour, nous devons aussi parfois accepter d’être aidés, et c’est aussi important ! Nous pouvons nous-mêmes parfois, nous sommes parmi les blessés. Et si cela vous arrive, si nous sommes dans l’épreuve, le Christ nous regarde avec bonté. Il prend soin de nous.
C’est de cette manière là que Jésus a aidé tout au long de sa vie, dans une grande simplicité. Il rencontrait les personnes et les accompagnait. Sans poser beaucoup de questions. C’est cela le courage de l’Evangile, dont nous sommes invités à être des témoins. C’est ce courage là qui peut nous conduire à donner notre vie à la suite du Christ Jésus.
Au retour de chez vous, révisez-vous pour lire cette histoire dans l’Evangile de Luc, Chapitre 10, et interrogez-vous : “qu’est-ce que ça va amener dans votre vie ?” “qu’est-ce que cela vous inspire ?”
Photos Elenn HABERKORN
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