Premier dimanche de l’Avent 29 novembre

Avec ce premier dimanche de l’Avent, nous commençons une nouvelle année liturgique et nous entrons dans le cycle liturgique de la préparation à Noël. Une question nous vient spontanément à l’esprit : si le Christ est déjà venu, pourquoi devons-nous l’attendre encore ? C’est qu’en réalité il y a trois avènements du Christ.

  1. L’avènement historique, celui que nous fêterons à Noël : Dieu le Fils, deuxième Personne de la Trinité, a voulu prendre notre chair, partager notre vie de labeur et de souffrances, et enfin mourir pour nous donner la vie. Tout cela, l’histoire humaine l’a enregistré, sous le roi Hérode et sous l’empereur Tibère.
  2. Le deuxième avènement aura lieu à la fin des temps, quand le Christ viendra dans sa gloire pour juger les vivants et les morts, pour transformer notre corps de misère en le faisant participer à l’éclat de sa propre résurrection, et pour récompenser chacun selon ses œuvres. L’Évangile d’aujourd’hui, en style apocalyptique, nous l’annonce :« Il y aura des signes dans le ciel. Et alors on verra le Fils de l’Homme venant sur la nuée, avec une grande puissance et une grande gloire ». Ce que nous proclamons nous-mêmes dans le Credo :« J’attends la résurrection des morts et la vie éternelle ».
  3. Le troisième avènement, celui qu’on est toujours tenté d’oublier, est celui par lequel le Christ vient chaque jour dans son Église et dans notre âme, par son amitié :« Si quelqu’un m’aime, je me manifesterai à lui » ; « Si quelqu’un m’aime, mon Père l’aimera, et nous viendrons, et nous ferons en lui notre demeure ».

L’attente du Christ n’est donc pas finie, parce que sa venue n’est pas une pure chose du passé : le Seigneur est venu, oui ; mais il doit encore venir, et il vient tous les jours.

La vie chrétienne est justement l’attente et l’accueil de Jésus comme le Sauveur, comme celui qui vient nous arracher à nos ténèbres et à nos passions pour nous transplanter dans son Royaume de lumière. La vie chrétienne est donc une sorte d’Avent qui ne finira que lorsqu’il n’y aura plus rien à attendre, c’est-à-dire quand le Christ sera pleinement advenu, quand Dieu sera devenu tout en tous.

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