La messe, la vie chrétienne, et le confinement

Après avoir été marqués par l’attentat à Nice, qui nous replonge dans ce que d’autres églises et lieux de France ont pu vivre, nous sommes à nouveau confinés. Alors que ce confinement est en bien des situations différent du premier,  nous aurions pu espérer continuer à célébrer. Les évêques nous invitent à respecter cette décision. Les vicaires généraux de notre diocèse viennent de nous écrire ce propos, et nous rappellent que l’’empêchement de célébrer la messe est uniquement lié à une cause sanitaire ». Mais, c’est aussi l’occasion d’approfondir ce qui fait notre vie chrétienne.

L’eucharistie source et sommet de la vie chrétienne.

Les Pères François Renaud et Sébastien de Groulard nous rappellent que si la messe est importante et elle est source et sommet de la vie chrétienne, elle n’est n’en pas le tout. Et nous avons à (re)découvrir, sans doute malgré nous, que nous sommes liés au Christ de plusieurs manières. De par notre baptême, nous sommes prêtres, prophètes et rois. Jésus dans l’Evangile de ce dimanche nous invite à développer nos « talents » de chrétiens, baptisés. Prêtres, nous le sommes quand nous célébrons l’eucharistie avec nos frères, mais nous pouvons le vivre de plusieurs manières

Mener le bon combat : « être fidèle au Christ », prêtres, prophètes et rois

Dans l’attente de nous retrouver, les vicaires généraux nous rappellent  que nous avons plusieurs manières d’être fidèles au Christ : comme baptisés membres d’un peuple de prêtres dans la prière, par la louange, l’intercession, la communion spirituelle, la communion de désir, la prière des heures. Les églises sont ouvertes pour la prière, la rencontre d’un prêtre, l’adoration : “la contemplation est regard de foi, fixé sur Jésus. “Je l’avise et Il m’avise”, disait au temps de son saint curé le paysan d’Ars en prière devant le Tabernacle” (Catéchisme de l’Eglise Catholique n°2715)

Le juge des référés « a précisé que des instructions ont été données par les pouvoirs publics pour que toute personne puisse se rendre dans une église proche de son domicile sans condition de distance et en cochant, dans l’attestation de déplacement, la case « motif familial impérieux ». Les ministres du culte peuvent continuer à recevoir des fidèles et à se rendre au domicile de ceux-ci comme dans les établissements dont ils sont aumôniers » (Conférence des Evêques de France, communiqué de presse du 7 novembre).

Il nous faut être aussi prophètes et rois. Prophète à l’écoute de la Parole que Dieu nous adresse chaque jour et portant une parole d’espérance pour ce monde, pour nos proches, celles et ceux que nous rencontrons et rois, comme serviteurs de nos frères. A ce propos, le pôle solidarité s’est retrouvé pour faire le point sur les actions à mener auprès des plus fragiles. Nous les relaierons. Ce dimanche, journée mondiale des pauvres, nous rappelle qu’avec le Secours Catholique il nous faut combattre le fléau de la précarité.

Je vous invite à diffuser, et lire le texte de notre évêque et celui  des vicaires généraux qui terminent en citant Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein), en camp de concentration à Dachau : les « sacrements  sont pour nous les moyens ordinaires de la grâce, et nous ne pouvons jamais les recevoir avec trop de zèle ; cependant Dieu ne leur est pas lié. Si une contrainte extérieure venait à nous couper des sacrements, il pourrait, d’une autre manière et abondamment, compenser ce manque ; et il le fera d’autant plus généreusement que nous aurons été fidèles à recevoir les sacrements”.

Michel Leroy, curé

 

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