Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 29 septembre et révision de la loi sur la bioéthique à la lumière de « LAudato SI »

Tout est lié. N’est-ce pas un peu provocateur ? Et pourtant voici ce que rappelle notre Pape François : «quand on ne reconnaît pas, dans la réalité même, la valeur d’un pauvre, d’un embryon humain, d’une personne vivant une situation de handicap – pour prendre seulement quelques exemples – on écoutera difficilement les cris de la nature elle-même. Tout est lié. Si l’être humain se déclare autonome par rapport à la réalité et qu’il se pose en dominateur absolu, la base même de son existence s’écroule, parce qu’« au lieu de remplir son rôle de collaborateur de Dieu dans l’œuvre de la création, l’homme se substitue à Dieu et ainsi finit par provoquer la révolte de la nature » (Laudato Si 117).

En ce qui concerne la « Journée mondiale du migrant et du réfugié» , « l’augmentation du nombre de migrants fuyant la misère, accrue par la dégradation environnementale, est tragique » (LS 25). La réponse au défi posé par les migrations contemporaines peut se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer que le Pape François nous invite à vivre. Et sur la paroisse nous aurons aussi au mois de janvier comme les années passées un temps plus particulier de rencontre pour cela.

En ce qui concerne la révision sur la loi de bioéthique, notre évêque invite au discernement. « A la veille du vote au Parlement, nous voulons redire l’émerveillement que suscite le fait de donner la vie à un enfant. Nous redisons aussi les questions graves que nous posent les pratiques actuelles de l’AMP ( Aide Médicale à la Procréation), ainsi que son extension à toutes les femmes : par exemple, les changements qu’opérerait ce projet de loi sur la filiation humaine, l’accès à ses origines, la prise en compte de « l’intérêt supérieur de l’enfant » ( c’est lui en effet qui est premier, or les débats semblent beaucoup l’oublier) par rapport au projet parental, les risques de marchandisation des dons de sperme ou d’ovocyte, etc.. Encore une fois, si les progrès de la médecine réjouissent, ils n’empêchent pas de se poser des questions : les techniques biomédicales doivent-elles nous affranchir de toutes les limites ? Doit-on dire se dire toujours : « je peux techniquement le faire, donc c’est bon » ? J’encourage les catholiques du diocèse, soit par des lectures, soit en suivant des parcours de formation, à s’informer, à se former, à éclairer leur conscience, à se manifester et à se respecter. C’est la grandeur et la beauté de toute personne humaine, de pouvoir faire et d’être invitée à faire des choix responsables, discernés en conscience, et de prendre sa part de responsabilité pour que notre monde grandisse dans le respect des personnes, la grandeur de la vie humaine et la fraternité toujours à construire, tenant ferme le lien entre charité et vérité. Et ainsi nous rendons grâce au Christ Jésus, venu parmi nous, pour que nous ayons la vie. +Jean-Paul James ». L’intégralité de ce texte et les documents de réflexions sont sur le site du diocèse de Nantes.

Nous voici donc amenés dans ces cas et dans bien d’autres à discerner et agir pour le bien du plus grand nombre et surtout à prendre conscience toujours plus, et cela est un signe des temps, que nous sommes responsables les uns des autres et particulièrement des plus vulnérables.

Michel Leroy, curé

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.