« Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Marc 9, 7

Notre « retraite paroissiale » de carême entame sa deuxième semaine et nous sommes invités à découvrir cette fois-ci la fraternité comme une conversion à vivre, un passage à sans cesse réaliser pour rejoindre le prochain qui se tient à ma porte, au travail, dans la rue, au supermarché, dans mes activités quotidiennes. L’attention à l’autre est un perpétuel défi pour nos vies si rythmées et qui laissent finalement peu de place à l’imprévu, voire à l’importun.

Le pape François, dans sa lettre sur la fraternité et l’amitié sociale, nous redit
l’importance de se rappeler qu’au-delà des masques que nous pouvons nous donner par notre statut social, notre travail, nos conditions de vie, nous partageons tous la même humanité et que, in fine, nous sommes tous frères (cf. Fratelli Tutti n°32).

« Celui-ci est mon Fils bien aimé, écoutez-le » entendons-nous dans le récit de la transfiguration (Marc 9,2-10). Quelle place donnons-nous à l’écoute des autres ?
à l’écoute gratuite, qui prend le temps sans chercher à le rentabiliser. C’est la question que nous pouvons nous poser cette semaine. Et pourquoi ne pas chercher à y être attentif dans nos journées ?

Car une des leçons de l’épisode de la transfiguration, c’est de manifester aux hommes que l’humanité réconciliée en Jésus Christ est le révélateur de la divinité,
et qu’en chaque personne la trace de Dieu est présente et en attente d’y être révélée. Quelle folie ! c’est la folie de l’amour de Dieu qui se donne jusque dans la nuée de notre quotidien pour peu que nous lui prêtions attention.

Saint Joseph peut nous aider, lui qui a, d’une manière simple et fidèle, accompagné le fils qu’il avait reçu de Dieu et a porté sur lui le regard de foi qui ne l’a pas empêché de ne pas tout comprendre (cf Luc 2, 48-50).

Tant de personnes âgées, de personnes seules, sont en attente d’un peu d’attention. Alors, ami paroissien, sauras-tu prendre le temps de t’arrêter pour écouter une personne qui n’avait pas de place dans ton agenda, et même pourquoi pas pour initier une discussion dans la rue ? Et de cela rendre grâce à Dieu le soir en lui confiant la ou les personnes rencontrées. Alors ces personnes ne seront plus simplement des anonymes, mais un frère, une sœur que Dieu t’aura permis d’aimer en te donnant de les écouter avec gratuité. Voilà une belle conversion qui est promesse de vie pour notre monde !

Bon carême, unis et soutenus par la prière !

Abbé Thomas Cruchet

 

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